samedi 7 août 2010

Debout sur l’échafaud


Pendue à mes pinceaux, un gros et un petit, je tente de redonner à ma mansarde son regain d’autrefois. Après avoir fait décaper tous les bardeaux de cèdre au jet de verre pour faire disparaitre l’ancien, j’applique du nouveau.

Cet été, nous sommes tous les deux esclaves, mon chum et moi, de cette maison bis centenaire. Et comme tout le monde le sait «une petite vieille», ça occupe! Elle a toujours froid, il faut donc la tenir loin des courants d’air en lui tricotant une nouvelle isolation et en lui cousant un nouveau «re-vêtement». Plus on avance en âge et plus notre apparence se rancit et avant de sentir le moisi.., il faut agir. Parfois, un ravalement de façade s’impose. On troc donc le Nivéa, pour le polyfila! De juin à novembre, notre mission consiste à retaper l’extérieur de la maison. Heureusement pour nous, le Soleil est au rendez-vous.

Et comme tout est une question d’équilibre, je ne délaisse pas pour autant mon projet d’écriture. Les deux de front me permettent d’occuper l’ensemble de mon temps et de mieux créer en ne mettant pas l’accent seulement sur une chose. C’est sûr que je dois faire certains compromis, comme par exemple accepter que l’intérieur de la maison ne soit pas rangé au poil. L’expression parfaite pour quelqu’un qui cohabite avec trois chats, trois chiens et un chum qui perd ses cheveux. L’aspirateur deux fois semaine au lieu de quatre. De plus, j’ai des outils, des pinceaux, des cannes de peinture, et d’autres trucs utiles aux rénovations qui envahissent mon espace de vie et c’est correct de même. Je me dis que c’est seulement pour un temps, qu’il faut passer par là pour arriver à destination. Cette situation me permet d’apprendre à cultiver mon côté zen!

Je n’ai pas de plans préconçus. Comme un tableau géant, cette mosaïque architecturale prend forme au fil des jours. Tout comme l’écriture, l’œuvre se dessine. Et c’est très stimulant de fonctionner ainsi. Je sens mon imagination s’épanouir pleinement. Pareil à de l’oxygène qui remplit mes poumons, mon imaginaire se gonfle de plaisir au fur et à mesure que les idées germent en moi.

Ce week-end, mon complice de vie et moi-même avons comme projet de terminer le dossier du pignon ouest, fenêtres et chambranles. Heureusement que les échafauds sont bien ancrés, parce qu’à trente pieds du sol, on se sent plus près des oiseaux que des racines de pissenlits.

À J’Osée © tous droits réservés

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