jeudi 24 juin 2010

La vengeance est "lousse" au cœur de l’auteure

Je suis désolée pour ce lien interrompu de quelques jours. Cinq longues journées sans vous écrire. Cela m’a paru une éternité. Mais comme je me trouvais face à un conflit « majeur » opposant mon cerveau et mes deux doigts tapageurs, j’ai dû régler ça à la dure. Pas question d’accepter leur nouvelle convention collective qui, supposément, les ralliait aux travailleurs de la construction, comme je vous le disais dans mon dernier texte. Après tout, c’est moi le patron… J’ai donc décidé de les prendre au mot en jouant au fier-à-bras.

« Construction vous dites… Je vais vous en faire voir moi, de la vraie construction. » Je les ai donc forcés à quitter leur joli petit clavier propret pour les enrôler dans une démolition effrénée du patio arrière et de sa cuisine d’été.

Et bien, vous savez quoi? Ils n’ont pas arrêté de se plaindre. Durant toute la durée des travaux, ils ont rechigné. À force de transporter des planches Hector Phalange, pourtant très à droit, c’est fait rentrer dedans par une armée d’échardes et Victor Phalangette, le gauchiste revendicateur de première, à fini par attrapée une « phal-angine » à travailler main nue. Et pour finir, tous les deux se sont réunis pour me prier de les reprendre à titre de secrétaires pour la suite de ma gestation créative. J’avoue avoir quelque peu hésité… puis j’ai fini par accepter même s’ils ne sont pas trop rapides, ces deux doigts sont tout de même plus efficaces que les huit autres que le clavier rend complètement stériles. Heureusement, ce n’est pas mon cas. Une femme stérile en gestation, ça doit être « lait », surtout en ce qui concerne les montées créatives.

Revenons donc à mes boutons, non ce n’est pas un « laper-suce », les rénovations, ça me donne réellement des boutons. C’est rendu que mon amoureux les compte le soir, pour s’endormir! Et il n’a pas le sommeil facile. Lorsqu’on construit un projet, il faut voir à tout. J’ai parfois l’impression de me sentir comme un citron qui se presse de passer dans le trou d’un beigne. Je retiens mon souffle, je me pince le nez, parce que la graisse de beigne je n’aime pas trop, puis je saute dans le trou! Même lorsque l’on engage des gens compétents, il faut être tout là au cas où l’autre n’y serait pas…(si vous voyez ce que je veux dire…) ;-) Il ne faut jamais oublier que nous ne sommes pas le seul client de l’entrepreneur et que des erreurs coulées dans le ciment, on a déjà vu ça plus d'une fois! On a même déjà vu des délateurs coulés dans le mortier, pour avoir dit la vérité. C’est là qu’on voit que toute vérité n’est pas toujours bonne à dire, surtout à l'entrepreneur qui ne vous rappelle pas, même après que vous l'ayez sonné 10 fois. Alors, imaginez une petite erreur niaiseuse… comment est-ce que c’est facile à camoufler dans du béton armé « d’une Bazooka ». (C'est joli dit avec l'accent espagnol, essayez ça!)
Hé oui…, les gras qui ont coulé la fondation de mon espace créatif, en plus de suer à l'ouvrage, ruminaient au même rythme qu'ils coulaient le béton, l'esprit un peu vagabond. À quoi pensaient-ils? Certainement pas à mon premier "one woman show" et c'est bien correct de même! Chacun sa façon de penser, esprit libre ou bétonné, l'important c'est que dans toute pensée il y a une grande part de créativité.

Je vous tiens ce discours-là, parce que je me sens vraiment en période de construction globale. Je rénove mon intérieur. Je construis mon projet et je me bâtis un nouveau lieu créatif stimulant. Au diable les dépenses! Même si je ne fais pas partie de la gomme « so-chialle » comme dirait Jean Chrétien (ça y est, je parle encore de religion), j’étire mon caoutchouc le plus que je peux, pour en tirer le maximum de plaisir. Tout ça pendant que mon conseiller financier, lui, s’arrache la moumoute avec des mitaines pour le four, parce que c’est un fin gourmet ce jeune homme qui gère mon « porte-faille ». Six pieds et quatre pouces d’homme, ça fait long d’estomac. Je n’ose même pas imaginer les brûlures qui vont de pair avec le gabarit de « l’homme de bon conseil ». Je me contente de me dire qu’on ré-hypothèquera s’il le faut, mais en attendant, c’est important que j’avance. Je me sens un peu, beaucoup, énormément comme un élastique étiré à pleine capacité, sur sa rampe de lancement (un crayon HB). Parlant d’élastique, ça me fait penser au visage de ma tante de 90 ans après sa chirurgie « ostie d’tiques ». Crée matante Bella va! Mais c’est une autre histoire que je vous raconterai dans mon premier « one woman show ». Hi, hi, hi…

Pour revenir au projet et à direction que je veux donner à ma vie, n’ai-je pas dit dans mon texte « Je suis riche! Et vous? », que le meilleur placement résidait avant tout en nous-mêmes et bien c’est ce que je fais. J’investis dans mes projets. Je me dis, que lorsque viendra le temps de prier les commanditaires (à genoux svp) pour obtenir des sommes
« substance-ciels » afin de financer mon accouchement, il sera plus facile de convaincre les investisseurs, parce que j’aurai moi-même mis du pactole dans le panier de la quête.

Durant la construction de mon projet de rénovation, j’ai même pensé, à quelques reprises, couler Hecto Phalange et Victor Phalangette dans le béton pour ne plus les entendre me ramener à l’ordre sur mon projet d’écriture. Mais… je ne l’ai pas fait. J’avais trop peur d’y laisser un peu de moi-même. On ne peut pas monter plusieurs projets de front avec le même rythme et la même intensité, ça Phalange et Phalangette l’on comprit. Ces deux doigts de sagesse se ressemblent beaucoup, même s’ils ne sont pas nés de la même « main », on dirait des jumeaux. Ils me ramènent souvent à l’ordre, dans mon désordre créatif. Malgré leur idéologie qui les oppose, ils se considèrent comme des frères de sang. Ça, c’est un peu normal, puisqu’ils ont tous les deux le même cœur. Et ils viennent tout juste de découvrir que « lorsqu’ils me pompent », c’est un peu eux qu’ils pompent. Ne sommes-nous pas tous interreliés au cœur de quelque chose de plus grand que nous? Cette créativité qui nous anime ne provient-elle pas d’une source universelle à laquelle il est bon de s’abreuver? Et en ce qui me concerne, je m’enivre quotidiennement de ce plaisir de créer et lorsque je lis vos commentaires, je vois que je n’écris pas en « vin »;-)

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vendredi 18 juin 2010

Elle flotte, « mea-culpa »!

Lorsque je suis dans mon processus créatif, je flotte « littérairement ». C’est comme si j’étais ailleurs. Les idées se bousculent dans ma tête pareille à une récréation du vendredi. Les images tourbillonnent à une vitesse folle, elles m’étourdissent. Ma main, pourtant adroite, n’arrive pas à tout noter.

Imaginez, moi qui tape à deux doigts. Les deux pauvres ils « s’enquilosent » et rouspètent. Cette semaine ils m’ont même menacée de faire la grève. Oui,oui, la grève... Ils m’ont dit être solidaires avec les travailleurs de la construction. Imaginez-vous ça??? Je leur ai dit que ça n’avait rien à voir. Et bien, ils ont demandé le vote à main levée figurez-vous! Et ils m’ont répondu que ça avait tout à voir puisqu’ils construisent mes textes! Et bien moi, je les soupçonne d’avoir fait du pouce sur l’idée pour se taper un congé à mes dépend.

En fait, c’est moi qui bâtis le texte en créant l’idée, eux ils m’obéissent au doigt et à l’œil. Créer, c’est comme être dans son monde. C’est un peu comme cuisiner pour quelqu’un. On prend une journée complète pour tout préparer et l’on espère que notre invité va se régaler. Pour un texte, c’est la même chose. Les idées s’entrechoquent, les phrases prennent forme. On remodèle, on polit, puis lorsqu’on pense tenir quelque chose de bon… oups, on lâche le morceau sur le web, comme une bouteille à la mer, sans connaitre la suite. On ne sait même pas si notre texte sera lu, ou s’il partira à la dérive dans une mer de messages perdus. Ou pire encore, si notre bouteille remplie de mots n’ira pas s’échouer sur une plage française en plein mois de juillet… Puis, on voit que quelqu’un a pris le temps de nous écrire un commentaire.

Ouf! Tout à coup, on sent des ailes nous pousser, on plane on virevolte, on a l’impression d’avoir devant nous une montagne de sorbet aux fraises. On a encore plus d’idées qui viennent frapper à la porte d’en haut, on a l’impression d’être relié, plus vivante. On sent que notre projet peut apporter aux autres, qu’on est plus seule face à la bête et c’est réconfortant. Alors on veut répondre, faire de jolies tournures de phrases, mais la Sainte Dyslexie, mélangée à l’emballement et l’heure tardive ne font pas toujours bon ménage. Ce cocktail explosif peut parfois jouer des tours en amenant à l’esprit des expressions qui pour l’image sont jolies, mais dans les faits, pas très ajusté. Mais trop tard, le commentaire est parti! Mea culpa pour cette frénésie de l’auteur débutant qui pour la première fois partage ses écrits.

Quoi qui l’en soit ce qui est dit est dit. Dorénavant, je m’engage à ne pas trop m’emballer lorsque je recevrai un commentaire et au moment de répondre à me tourner les doigts 7 fois avant de taper. Car dans tout moment de frénésie, il est sûrement plus sage de seulement dire merci;-)

Merci tout particulièrement à : André, Hélène T, Gabrielle et Josée pour vos précieux commentaires. Ils me touchent profondément et m’encouragent à me garder à flot et à être meilleure. Vous savoir là me comble et je tenais à ce que vous le sachiez;-)

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mercredi 16 juin 2010

Je vis d’humour, de créativité et d’eau embouteillé!

Difficile de ne pas prendre de kilo, le derrière bien campé devant son clavier, à braver la bête à longueur de journée. Je viens tout juste de faire une petite pause santé (crème glacée, cretons au poulet et mayonnaise – ce qui ne bat en rien la recette de sandwich aux chips B-B-Q de ma belle sœur). De retour à mon bureau, qu’est-ce que je remarque? Un amoncellement de détritus qui orne mon aire de jeu; contenants de yogourt vides, sac de bâtonnets de « riz » sauvage (tien, tien…), pot de sorbet, pelure de banane, contenant de compote aux pommes, amandes et bouteillessssss d’eau. (Je le sais Greenpeace je manque carrément « d’éco-logique », je ne veux, surtout pas, être parfaite! OK!)

Mes yeux de biche n’en reviennent tout simplement pas. Mon bureau ressemble une plage Française à la fin juillet avec ses marées de cochonneries laissées par les touristes durant la journée et que la mer ravale malgré elle. Tout le monde le sait, les mères ça ravale souvent. Les touristes se disent que « mer » va tout ramasser, qu’elle va passer l’éponge derrière eux. Mais à un certain « môman », « mer », elle en a mare, elle écume. Elle s’enrage, puis elle régurgite un « ti-n’ami » du nom de « Monsieur Net », qui, lui, se charge de « clairer » les touristes et leur méga gros hôtels de luxe. (Ne pas confondre avec poule de luxe, même si certains touristes voyagent toujours avec une poule dans leur bagage. A l’exception de mon ami Normand Biensûr, qui lui, est allergique au poulet.)

Pour rester dans le thème, je dirais que pondre une idée, ça demande de l’énergie et avec « Titi » québécois, pure laine abord, je me goinfre continuellement. Y parait que c’est normal, il faut nourrir l’idée. Et moi qui croyais que c’était les idées qui me nourrissaient. Et bien ça va dans les deux sens y parait! C’est donc bon de se ventiler l’esprit en changeant ses petites routines quotidiennes. Savoir déployer ses antennes, les orienter dans différentes directions. Capter le plus d’informations possible en les faisant passer par des « ti-n’amis » imaginaires. Oui, oui, se parler tout seul est un signe de parfaite santé mentale, je vous le dis. Ça permet de mettre en lien de vieilles idées avec des jeunes. C’est un peu comme une agence de rencontre « idéale » ou les matchs se font malgré l’âge des candidats. Un petit vieux pis une petite jeune pas de problème dans le domaine de l’imaginaire. Je vous jure que la brigade des « mors » à moustaches n’enquêtera pas.

Mon premier mois de femme « en scène » se passe comme chez toutes les autres femmes. Je dévore! Je mange tellement que j’ai peur d’accoucher d’un ogre. Et à cette partie-ci de l’histoire, vu l’encombrement de mon aire de jeu, je préfère rester sur ma « fin »!

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lundi 14 juin 2010

Petit-grain deviendra grand et basané!

Après deux semaines de gestation créative, je sens le projet à l’intérieur de moi, pas plus gros qu’un grain de riz. Mais attention, pas un vulgaire grain de riz blanc, dénaturé de toutes vitamines, cultivé par l’oncle Ben dans son champ de patates, inondé par les pluies diluviennes de l’oncle à Homa. Ho! Que non! C’est peut-être un grain de riz, mais il est tout de même complet ce grain. Pas étonnant qu’il me nourrisse autant.

C’est difficile d’imaginer que dans 9 mois, ce minuscule petit-grain que j’ai baptisé affectueusement « Titi » aura sa propre saveur et sa propre couleur, brun. (Je vous invite à rouler le « r », c’est beaucoup plus joli en bouche). Normal pour un riz complet.
Bon, si j’en revenais à l’essentiel de ce texte… Les gens à qui je parle de mon projet me demandent tous : « Ça va être quoi ton show? » Et ma réponse est la même pour tous : «Je ne sais pas encore! » Parce qu’un grain de riz, c’est petit en titi!!!!

Qui penserait demander à une femme enceinte à quoi va ressembler son enfant? Combien de futures mamans peuvent se vanter de connaitre à l’avance la couleur de leur poupon? Moi je sais qu’il va être brun, c’est déjà un bon début… J’ai déjà une longueur d’avance sur les mères de bébé en chair et en os. Moi le mien, il sera fait de laine, puisque je l’aurai tricoté en « mots-airs » durant neuf mois.

Quoi qu’il en soit, je sens que le développement de mon « Titi » se passe normalement. Tant que je n’aurai pas écho du contraire, je continue à rester zen. Je laisse les choses se faire, sans exercer de pression, tout simplement dans l’émergence des idées qui planent. La vie m’a appris que l’on ne peut tirer sur la tige d’une fleur pour accélérer sa croissance et sentir son parfum.
Et vous savez quoi? Pas plus tard qu’hier soir… (Oui, oui, c’est un « scoop »), une voix grotesque m’a souffflée une idée à l’oreille (le souffle est plus puissant avec 3 « f »). J’ai donc noté précieusement l’idée dans mon petit cahier rouge (je l’ai choisi de cette couleur, parce que c’est plus « osée » de même) et j’ai refermé vitement les pages avant que l’idée ne m’échappe.
Bon… vous me direz qu’une idée écrasée entre deux feuilles d’un cahier rouge, c’est un peu mince pour faire un show d’une heure et demie. Et bien moi je vous répondrai que j’ai déjà vu pire dans des télés séries américaines d’après-midi, ou les scénaristes arrivent à faire dix ans d’émission quotidienne avec une seule idée.

Ne vous en faites pas, en ce qui me concerne, il y en aura d’autres. Je ne suis pas inquiète. Je laisse la vie et mon imaginaire monter le spectacle pendant que je m’amuse à vous écrire. Rusée la fille, n'est-ce pas?;-) En d’autres mots, je libère mon espace créatif en fixant mon attention sur une autre chose tout aussi stimulante et ça marche;-) C’est ce que j’appelle créée sans pression. Et je vous jure que ça donne d’excellents « riz-sultats »!;-)


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samedi 12 juin 2010

La « techno poche » techno rush!

La nuit dernière alors que j’étais assise devant mon ordinateur afin de répondre à de nombreux courriels et aux commentaires du blog, je me suis soudainement sentie envahie d’une immense panique. J’avais les nerfs en boule semblables à des nœuds de macramé. Pour les plus jeunes, le macramé c’est comme une ceinture fléchée de bonhomme Carnaval entremêlée de nœuds coulants pour pendre des plantes. J’espère que mon explication facilite votre compréhension et que personne de Greenpeace ne lit ce blog.

Je disais donc que j’étais assise seule devant mon « insu-portable ». Je l’appelle ainsi lorsqu’il me fait sentir plus poche qu’une sacoche en vinyle, achetée au Village des valeurs. Cette nuit-là, ce fut un des duels les plus troublants de toute ma vie d’informaticienne ratée. Je fixais la bête directement dans l’écran, les deux doigts prêts à appuyer sur la touche qui mettrait un point final à sa suprématie technologique.
Mais je n’y arrivais tout simplement pas. J’avais peur qu’il expose et que mon message soit fichu pour la 20e fois. Oui, vous avez bien lu, la vingtième fois !!!!! Finalement, je me suis ressaisie, j’ai calé trois théières de tisane calmante et fait une posture de yoga (le cobra). J'avais choisi cette posture parce qu'elle me rendait plus menaçante face à mon ennemie). Finalement, j'ai pris une bonne inspiration avant de cliquer sur Google compte, puis sur publier un commentaire. Et ça marché;-)

Ce qui est le plus troublant dans cette histoire c’est que ce n’était pas la première fois que j’écrivais un commentaire. Mais à chaque fois, je deviens toute neuve et j’oublie qu’il y a eu un avant. Tiens, tiens ça me rappelle mon deuxième chum, mon troisième chum, mon quatrième chum, mon… Bon, bon ça va faire… je pense que je vais m’arrêter là parce que ça pourrait être long.;-) Mais en même temps pas si long que ça… qu’est-ce que vous imaginez encore????

Oui, oui, vous savez tout maintenant. Vous répondre me demande beaucoup de détermination, de « mots » de tête, d’humilité face à la bête, de doigté et de courage. Mais comme j’aime bien vous lire, je brave le portable à son insu! ;-)

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mardi 8 juin 2010

Je suis riche! Et vous?

Si j’ai choisi le thème de la grossesse pour l’associer à la réalisation d’un projet, c’est tout simplement parce que porter un projet en soi, c’est porter la vie.
Dans la mise sur pied d’un projet, il y a d’abord l’idée qui germe en nous comme une semence semblable à la rencontre du sperme et de l’ovule. Telle l’union du Yin et du Yan qui nous amène vers l’équilibre de ce que l’on « naît ».

La première fausse croyance qui nous empêche d’aller vers ce qui nous anime, c’est la peur du manque. Tout le monde à de bonnes idées, mais nos peurs sont encore plus nombreuses. Surtout celle de manquer d’argent. Cette peur que je qualifie de « casse-couilles » parce qu’elle nous castre jusqu’à transformer notre projet en fausse couche. Cette appréhension, la pire de toutes, est un leurre, car « tous les entrepreneurs et les hommes d’affaires qui ont réussi savent qu’aucune entreprise n’est jamais née d’un plan d’affaires, qu’aucune n’a jamais connu le succès grâce à l’argent »*réf : 30 mensonges sur l’argent (p.92) par Peter Koening. Les entrepreneurs florissants ont réussi, dans un premier temps, grâce à l’idée de départ et à l’attention particulière qu’ils ont su accorder aux objectifs qu’ils se sont fixés ainsi qu’à leur passion face à la réalisation d’eux-mêmes dans l’accomplissement de leur projet.

Donc, il faut d’abord croire en soi et en son produit. Il faut savoir y croire si fortement que le mot plaisir vient se substituer au mot travail. En investissant nos billes dans des valeurs sûres, c'est-à-dire, nous-mêmes, on ne peut qu’accroître notre capital malgré les chutes du marché. Par la même occasion, notre vie s’en trouvera changée, parce que cela fera de nous des êtres moins frustrés. Entre vous et moi, je ne crois pas qu’il y est de meilleurs placements.

Lorsque j’étais petite et que j’accompagnais mes parents à l’église, je me souviens d’une parabole qui avait frappé mon imagination de fillette de cinq ans. Ça avait pour titre « La parabole des talents » et ça parlait de fructification monétaire. Mais comme je ne connaissais rien aux finances, j’en ai capté que le sens propre du mot qui, pour moi, avait une profonde résonnance. Il était question de trois serviteurs qui avaient reçu une certaine somme d’argent de la part de leur maître. Le premier avait reçu 5 pièces qu’il avait investies et fait profiter, le deuxième en avait reçu 2 qu’il avait également fait fructifier et le troisième en avait reçu une seule qu’il avait en terrée par peur de se la faire voler. Le maître à son retour félicita les deux premiers serviteurs et châtia le troisième pour son manque d’initiative. Ce qui m’avait accrochée dans cette histoire c’était le nom de l’unité monétaire que l’on appelait des talents. Cette journée-là, la petite fille que j’étais avait enregistré qu’il était préférable de faire fructifier ses talents plutôt que de les enfouir, sous ses peurs, quelque part dans un trou où aucun bénéfice ne serait enregistré. Cette petite histoire peut à première vue, sembler banale, mais elle est quand même le reflet de bien des croyances.

Donc, dans les premières semaines de gestation créative, il faut se faire confiance et investir le plus de passion et de temps possible dans ce qui nous fait vibrer. Et surtout ne jamais oublier que créer c’est « gratos » et à la portée de tous;-)

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jeudi 3 juin 2010

Lorsque la vie pousse, il faut savoir dire:«Oui je la veux!»

Ces dernières années, je me sentais un peu comme la femme enceinte du conte de Fred Pellerin, « qui ne finit jamais par accoucher du petit »! Ça peut devenir épuisant de sentir l’élan pousser de l’intérieur et de ne pas aboutir à un projet concret. Au lieu de ça, de tout retenir en resserrant son plancher pelvien comme la bouche en cul de poule d’une vieille « ma tante » qui veut garder le meilleur en dedans, de peur que quelque chose lui échappe. En se retenant de la sorte, on a peut-être seulement peur de mordre dans la vie, de voir notre petite routine changer. Notre bouche de vieille « ma tante » craindrait-elle de perdre son râtelier en croquant à belles dents dans la pomme fraiche et alléchante du commencement du monde. Et si c’était bon… Et si ça valait la perte! Et si cette perte faisait place au plaisir de « jouir »… jouir d’une vie nouvelle et vibrante qui fait de nous un être vivant.

Avouez que ça serait foutrement décevant d’admettre qu’on a mangé de la compote durant toute notre vie alors qu’un fruit frais et bien mûr est là, juste à notre portée.
Tient… j’ai le goût d’une petite pomme juteuse et bien fraîche tout à coup, pas vous… ;-)

Citation : "Chose étonnante, des chercheurs de Yale ont découvert qu’il suffit de sentir des pommes pour que la tension artérielle baisse. Le Dr. Gary Schtwartz, directeur du Centre de psychophysiologie de cette université, a constaté que l’arôme d’une pomme exerce un effet apaisant et hypotenseur sur bon nombre de gens". Réf : Les aliments qui guérissent (p.343), de Jean Carper

Réaliser mes r « Ève » s a sur moi le même effet positif que celui de croquer ce fruit de convoitise. Y aurait-il un lien avec le début de la Vie ?

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