mardi 14 septembre 2010

Haaaaaaaa!!!!!!!


Ce matin alors qu’il n’y a même pas de soleil, j’ai vu une ombre me barrer la route alors que je m’apprêtais à sortir pour mettre un peu de teinture sur les planches de ma nouvelle galerie. Une ombre? Me suis-je dit. En pleine journée sombre? Impossible! À moins que ce ne soit l’ombre, l’ombre d’un doute qui m’assaille et me tiraille. Le doute insoutenable de la bricoleuse en herbe, perfectionniste de surcroit qui ne veut surtout pas se tromper en appliquant la bonne couleur sur la galerie qu’elle tente désespérément de faire «matcher» avec de vieux bardeaux de 25 ans retapés avec du Wood Plus naturel, qui dans la réalité donne une teinte rousse aux pignons de la maison. Ouff !!!

À 64$ le gallon avant taxes, on y pense deux fois avant de faire des mixes pas trop catholiques. Reoufff!!!! C’est que cette maison doit être bénie pour me faire arborer autant d’expressions ayant rapport à la religion tout en invoquant régulièrement les saints du ciel dans une passe de découragement ou lorsque je frappe Hector et Victor à grand coup de marteau sur les phalanges.

Que de dilemmes dans ma petite vie de miss Bricole! Je sais, vous me direz, que les misères de la planète sont bien pires que les miennes. Que la fin du monde est prévue pour 2012 et que rénover ma vieille cabane ne sert absolument à rien puisque tout va être inondé et qu’elle sera transformée en aquarium pour les acariens. Ben en attendant 2012, moi je vie et c’est bien mon droit si je veux mourir noyée dans un endroit ou les bardeaux «matchent» avec la galerie. Bon… une bonne chose de dite!

Je sais je suis un peu super-fille-ciel. Mais quelle fille ne l’est pas après tout! Bref, le ciel peut toujours attendre puisque je ne suis pas encore prête à partir en orbite vers un autre monde. Juste avant je dois régler mes petits problèmes quotidiens à savoir s’il est préférable de choisir du pin rouge (qui suinte moins que les autres bois pour faire les moulures extérieures), de la fibre de bois pressée pour extérieur (qui fait mal à la puriste que je suis) ou du cèdre (bois plus durable, mais qui suinte par temps humide, ce qui change la couleur de la teinture appliquée sur les moulures). Oufffff!!!!! Que de questions «existences-ciel»! Lorsque le soir tombe et que je m’endors dans ses bras, j’espère rêver d’autres choses que de rénovations.

À travers tous ces aléas de la vie, je prends quand même le temps d’écrire mes textes pour mon spectacle et c’est ce qui me permet de garder le cap. M’assoir à mon clavier et tapocher à deux doigts me rend extrêmement joyeuse et sereine. Une chance que je t’ai, cher portable. «Une chance qu’on ça.» Comme dirait Jean-Pierre Ferland. Moi le cerveau toi la techno!

Avec tout ça, vous ne devinerez jamais ce qui m’est arrivée ce matin. J’Osée inviter l’ombre de mon doute à entrer chez moi. Et lorsqu’elle est partie en fin d’avant-midi je me sentais plus confiante. Je sais qu’elle finira par revenir. Elle revient toujours. Mais cette fois-là, aucun risque qu’elle ne me barre la route puisque je l’ai mise derrière moi.

À J’Osée © tous droits réservés

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