Mon chum a encore perdu un outil. Son tourne vis cette fois-ci, celui avec les multi pointes interchangeables. Hier, c’était son égoïne. Avant-hier, son niveau au laser. Avant avant-hier son crayon marqueur. Je pourrais remonter ainsi la liste jusqu’au tout début des travaux. Tous les jours, on tourne en rond à la recherche d’un outil perdu qu’on finit toujours par retrouver dans un coin, quelque part, où on ne l’a jamais déposé.
Soit que mon amoureux est du type éparpillé, ou plutôt distrait. À moins qu’il souffre d’amnésie partielle reliée aux travaux de rénovation. Soit qu’il raffole des chasses au trésor. Ou bien autre possibilité, celle-là peut probable, soit que quelqu’un vienne subtilement dérober nos outils sous notre nez pour se construire un complexe hôtelier, sur le terrain, à notre insu. Comme nous n’avons rien remarqué d’anormal de ce côté, cette possibilité reste improbable. Quoique… le mois dernier, en me promenant dans le jardin j’ai découvert tout un village champêtre formé d’énormes champignons. Et si ce complexe végétal abritait des petits bonhommes bricoleurs qui vivent dans mon potager, peut-être que la disparition des nombreux outils pourrait enfin être justifiée.
Mais c’est qu’il n’y a pas que des outils qui disparaissent puisque cette subtilisation d’objets s’étend maintenant aux clés de voiture, aux chaussettes, aux sous-vêtements, aux brosses à cheveux, etc. La seule chose que l’on ne nous ait pas encore dérobée se trouve bien campée entre mes deux oreilles. Mon imagination n’a pas encore fait l’objet d’une disparition. Heureusement! Parce qu’elle m’aide à mettre un peu d’humour dans mon quotidien. Des fois, à force de tourner en rond, mon amoureux s’enrage à ne rien trouver de ce qu’il cherche et plutôt que d’évoquer tous les Saints de l’Évangile, il accuse maintenant « les nains de jardin ». De cette façon, son honneur est sauf et ça nous permet de désamorcer la situation tout en continuant à chercher l’objet perdu avec le sourire, plutôt qu’avec la rage au cœur.
Des fois je me demande ce que je n’inventerais pas pour sauver l’honneur de mon homme quelque peu distrait et très peu rangé. Je me dis qu’imaginer c’est aimer… et lorsqu’amour rime avec humour le quotidien devient tout simplement magique!
Y a-t-il chez vous aussi des nains de jardin qui s’amusent à subtiliser vos affaires pour vous faire tourner les nerfs en bourrique?
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J'ai quatre nains de jardin dans la maison et j'avais jamais pensé qu'ils étaient responsables de mes égarements, mais puisque tu en parles... je cherche souvent mes clés, mes élasiques a cheveux et mes bas qui "matchent", tu crois que je devrais leur faire des offrandes ou leur donner une leçon?
RépondreSupprimerIl y a un Saint que ton chum pourrait nommer toutefois, tu sais celui qu'il faut "caller" pour retrouver ce qu'on perd: Saint-Antenne. Parraît qu'il est bien "plogué" et plutôt réceptif.
Amélie, une âme qui te lit.
Chère Âme
RépondreSupprimerQuatre nains de jardin… houlala, c’est le début d’une colonie. Ça, c’est ceux que tu vois. Imagine la centaine d’autres que tu ne vois pas et qui se glissent dans tes tiroirs. Pas étonnant que tes bas ne «matchent» plus.
Tu te demandes quoi faire… Les nains de jardin ça n’aime pas les leçons, c’est certain! Encore moins les devoirs. Devoir faire «si» ou «ça» est une vraie corvée pour eux. Ils préfèrent, de loin, faire un petit roupillon, emmaillotés bien au chaud, dans une belle chaussette.
Si tu ne veux plus voir tes bas disparaitre, mets un peu de poivre à gratter dans le bout et tu n’auras plus à te soucier des vols de chaussettes. Même si les nains sont parfois gratteux, ils ont horreur qu’on les force à se gratter. Cette suggestion a également l'avantage de mettre un peu de piquant dans ta vie. Autre suggestion : attache tes bas par paire en faisant un gros nœud. Ce truc les exaspère, parce qu’ils n’arrivent pas à sortir la chaussette de leur choix par la fente du tiroir. C’est d’ailleurs de là que vient l’expression «Frapper un nœud» et « Nain-essaye pu de me voler »!
J’espère que j’ai pu éclairer ta lanterne.